Le salon a officiellement ouvert ses portes mardi 9 janvier. De nombreux pays sont présents à l'Eureka Park, le temple des startup. La France y est particulièrement visible, cette année encore, sous la bannière French Tech.
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Le bal des startups
Le "French Pavillion" à l'entrée de l'Eureka Park, au CES 2024
Le CES a définitivement retrouvé son effervescence pré-pandémique, notamment au Venetian Expo et à l'Eureka Park, véritable "Disneyland des startups". La présence internationale est forte, avec notamment des pays tels que la Corée, la Chine et le Japon, ainsi que des pays européens, y compris la Suisse et l'Italie.
La FrenchTech, bien que légèrement réduite avec 135 startups contre 200 l'année précédente, reste l'une des délégations les plus importantes. Les innovations françaises se distinguent par leur originalité, couvrant divers domaines tels que la santé, le sport, la mobilité, et la deeptech.
Voici quelques pépites dénichées sur place (ci-dessous).
Skwheel : des skis électriques pour se déplacer en ville
Après les vélos électriques, les trottinettes et autres mono-wheel, un nouvel engin pourrait débouler prochainement dans nos rues : des skis électriques, mis au point par l’entreprise Skwheel. En fait de ski, cela ressemble plutôt à de gros rollers, équipés d'un moteur dans chaque roue et d'une manette pour accélérer et freiner. Ils sont faciles à prendre en main en à peine 5 minutes pour un skieur et 30 minutes pour un débutant, selon la compagnie.
Le produit pèse 12,5 kg avec une autonomie de 30 km à une vitesse de 25 km/h, extensible grâce à des batteries clipsables. Conçu pour être utilisé en ville comme en forêt, le ski électrique est équipé d'une poignée télescopique pour un transport aisé, rappelant une valise. Respectant les normes d'EPM, il est vendu bridé à 25 km/h avec des équipements de sécurité pour une utilisation urbaine.
Lancé sur Indiegogo, le produit est proposé à 1600 euros en offre de lancement, avec un prix normal de 2400 euros.
🎙 Interview de Joseph Dahirel de Skwheel
Squaremind : le robot qui traque les mélanomes
Et si la détection du cancer de la peau se faisait désormais grâce à l’IA ? C’est l’ambition de SquareMind, une MedTech française, qui a mis au point un robot pour optimiser l’analyse de la peau. Dans un premier temps, la technologie utilise l'imagerie et l'IA pour numériser la peau en quelques minutes, créant ainsi une sorte de "Google Maps” de l’intégralité du corps. Puis, elle met ensuite en évidence les changements entre deux visites, comme l'apparition de grains de beauté ou de tâches suspectes, afin de faciliter le diagnostic pour les médecins. Le robot, bientôt disponible en France et en Europe, devrait représenter un gain de temps considérable pour les professionnels de santé qui, jusqu’à présent, sont tenus de réaliser ces examens à la loupe pour obtenir le même niveau de précision.
🎙 Interview de Ali Khachlouf, co-fondateur et CEO de SquareMind
Silmach : un moteur microscopique boosté au silicium
C’est le grand gagnant du Best of CES® 2024 Innovation Awards, dans la catégorie “Technologies embarquées” : Silmach, la deeptech française, conceptrice du plus petit micro-moteur au cœur silicium au monde. Conçu pour l’électronique, ce moteur remarquablement compact offre une capacité unique pour créer des mouvements dans des espaces restreints, particulièrement adapté au domaine de l'horlogerie. En novembre dernier, SilMach a introduit la montre TheTimeChanger, première toquante connectée équipée d'un cœur en silicium. Toutefois l’objectif demeure d’intégrer l’industrie et le médical, puisque la compacité de cette technologie permettrait de l’embarquer dans des dispositifs comme des stimulateurs cardiaques.
Rabbit R1 : l’assistant boosté à l’IA au format de poche
Le Rabbit-R1 sonne-t-il la fin de l’ère du smartphone, au profit de l’intelligence artificielle ? En tout cas, ce joujou fait le buz au CES. Moitié moins grand que l’écran d’un IPhone et doté seulement d’un appareil photo rotatif et d’une molette / bouton, ce petit lapin (rabbit) s’inscrit dans la lignée des tentatives d’appareils “post-smartphone”. Il permet d’interagir avec des applications sans sortir son smartphone de son sac et l’assistant intégré peut aussi répondre aux requêtes de l’utilisateur, grâce au Large Action Model (LAM). La véritable révolution promise par ce modèle d’IA, qui lui permet d’accomplir presque toutes les tâches depuis les interfaces plutôt que via des API ou des applications. Quoiqu'il subsiste de nombreuses interrogations, le R1 est d’ores et déjà disponible en précommande à 199 $, avec une expédition prévue en mars ou avril prochain.
